Les vendanges et la route des vins d’alsace : à deux pas de chez nous

2. 2. Vendanges d’alsace : un moment à part

En Alsace, le début officiel des vendanges est fixé chaque année par le “ban des vendanges”. On récolte d’abord les raisins destinés au crémant (on recherche une belle fraîcheur), puis les autres cuvées, et bien plus tard les “vendanges tardives” et “sélections de grains nobles”, obligatoirement cueillies à la main. Cette progression du calendrier est typique du vignoble alsacien.

Si les dates précises varient selon les millésimes, la scène reste la même : une filière très vivante, portée par des vignerons qui adaptent leurs pratiques (récolte manuelle sur certaines parcelles, récolte mécanique autorisée ailleurs) et par un public nombreux, curieux de comprendre ce qui se passe derrière la bouteille.

2. 2. La route des vins d’alsace : 170 km d’icônes, aux portes du Kochersberg

La Route des Vins d’Alsace serpente sur environ 170 km, du nord (Marlenheim) au sud (Thann), au pied des Vosges. Villages à colombages, paysages de coteaux, caves ouvertes, festivals : c’est le fil rouge d’un art de vivre régional. Marlenheim, “porte nord” de la Route, se situe juste à côté de notre territoire — idéal pour une escapade.

Outre les paysages, la Route met en scène la diversité des villages et des terroirs : rues étroites fleuries, maisons à pans de bois et vues panoramiques qui font la réputation du vignoble.

2. 2. Le vin dans le Kochersberg : un vignoble discret mais bien réel

Le Kochersberg n’est pas le “gros” du vignoble alsacien — il est historiquement plus céréalier —, mais on y trouve des coteaux bien exposés et quelques domaines qui font vivre la tradition. À Gimbrett, cœur du Kochersberg, le Domaine Bohr cultive la vigne depuis plus d’un demi-siècle : la maison s’est structurée dans les années 1960, a obtenu l’AOC en 1976 et valorise des coteaux argilo-calcaires exposés au sud.

À quelques kilomètres de la “porte nord” de la Route (Marlenheim), le Domaine Vierling travaille des vignes à Nordheim et Kuttolsheim, avec un attachement affirmé au coteau du Wangenberg — une spécialité maison qui signe le style du domaine.

2. 2. Chiffres clés : comprendre le vignoble alsacien d’un coup d’œil

• Surface : autour de 15 600 hectares en production (ordre de grandeur récent confirmé par la DRAAF Grand Est).
• Poids du crémant : 41 millions de bouteilles commercialisées en 2024, soit 34 % des ventes de vins d’Alsace (tendance longue en hausse).
• Ventes totales : 123 millions de bouteilles commercialisées en 2023 pour les vins d’Alsace (toutes catégories), d’après le contrat de filière régional.
• Export : environ 27 % des volumes alsaciens partent à l’international ; le chiffre d’affaires export est estimé à ~155 M€.
• Bio et environnement : environ 35 % des surfaces du vignoble alsacien sont conduites en agriculture biologique — un record national à l’échelle d’une région viticole — et plus de la moitié des exploitations alsaciennes sont certifiées HVE (Haute Valeur Environnementale).

Ces ordres de grandeur aident à situer le vignoble : un territoire de taille moyenne en France… mais très dynamique sur les bulles (crémant) et les démarches environnementales.

2. 2. Cépages et styles : un “alphabet” facile à raconter au public

L’Alsace s’explique simplement par ses cépages (souvent mentionnés sur l’étiquette) : riesling, pinot blanc/auxerrois, pinot gris, gewurztraminer, muscats, sylvaner et le pinot noir pour les rouges et rosés. Avec l’AOC Alsace, l’AOC Alsace Grand Cru et l’AOC Crémant d’Alsace, la lecture de la gamme reste claire pour un visiteur. Cette pédagogie par le cépage fait partie de l’attrait oenotouristique régional.

2. 2. Vivre la route pendant les vendanges : idées pratiques “à côté de chez nous”

• Démarrer par Marlenheim : c’est la porte nord officielle de la Route ; depuis notre territoire, c’est l’accès le plus logique pour plonger dans l’ambiance des vendanges. Villages typiques, caves signalées et paysages de vignes sont immédiatement au rendez-vous.
• Alterner cave et village : la Route est jalonnée de villages au charme intact— parfait pour varier dégustations, photos et pauses culturelles.
• Cibler des haltes “pédagogie” : au Domaine Bohr (Gimbrett), la visite du chai avec vue sur la cuverie permet d’expliquer concrètement les étapes de vinification à un public familial ; chez Vierling, la lecture d’un coteau emblématique (Wangenberg) donne des clés sur la notion de terroir.
• Rester factuel sur les vendanges : rappeler sur nos supports que le ban des vendanges encadre les dates et que les parcelles destinées au crémant ouvrent le bal — une info utile pour comprendre pourquoi certaines vignes “bougent” avant d’autres.

2. 2. Le “plus” du Kochersberg

Raconter l’Alsace par la Route, c’est bien ; souligner ce que le Kochersberg apporte, c’est mieux. Ici, le vignoble est plus confidentiel, inséré dans un paysage agricole varié (collines, champs, vergers). Résultat : des domaines familiaux où l’on peut échanger calmement, comprendre l’impact des expositions sud et des sols argilo-calcaires, et goûter des cuvées “de lieu”. Cette mise en récit valorise à la fois l’authenticité du territoire et la proximité de la grande Route des Vins.