Hubert Pfister, au cœur des houblonnières d’Alsace

À la tête de la ferme familiale depuis près de 50 ans, Hubert Pfister cultive avec passion le houblon à Wingersheim-les-Quatre-Bans. À l’approche de septembre, mois crucial pour la récolte, il nous ouvre les portes de son exploitation et de l’univers singulier de cette plante emblématique d’Alsace et du Beau Jardin.

    1. Une histoire de famille enracinée dans le houblon

Agriculteur de génération en génération, Hubert Pfister représente la troisième génération à la tête de la ferme Pfister, une exploitation familiale spécialisée dans la culture du houblon et des céréales. Installé depuis 1976, il travaille aujourd’hui avec sa femme Pierrette et deux de ses trois fils.

 

« Le houblon, c’est une culture qui demande une attention de tous les jours», confie-t-il. De la taille en mars à la récolte en septembre, le cycle de production suit un calendrier bien précis. Une parcelle de houblon peut rester en place jusqu’à vingt ans, mais exige un suivi quasi quotidien.

    1. Septembre, le mois de tous les enjeux

Le mois de septembre marque le temps fort de l’année : la récolte du houblon. « C’est l’aboutissement de cinq mois de travail. Il faut que les machines tournent bien, que le temps soit clément. C’est une période de stress, mais aussi de satisfaction. Quand on voit les cônes bien verts, on est fier du travail accompli. »

 

Le processus de récolte est impressionnant : les lianes sont coupées, triées, séchées à 60°C, puis pressées en sacs de 60 kilos avant d’être livrées à la coopérative de Brumath. Le houblon alsacien fournit de grandes brasseries comme Kronenbourg, Meteor, Licorne, mais aussi de nombreuses brasseries artisanales du Grand Est et une partie est exporté à l’international.

    1. Le sentier du Houblon, une immersion dans un patrimoine vivant

Mais au-delà de l’exploitation, Hubert Pfister s’engage aussi pour transmettre et faire découvrir le patrimoine houblonnier. Depuis 1995, il est membre actif – et aujourd’hui président – de l’ACHA (Association au Cœur des Houblonnières d’Alsace), qui anime notamment le sentier du Houblon à Wingersheim-les-Quatre-Bans.

 

« L’objectif est de faire découvrir le paysage, l’histoire locale et bien sûr, la culture du houblon, cette plante qui fait partie de notre identité.» Les visiteurs y suivent un parcours de cinq kilomètres ponctués de points de vue et de panneaux explicatifs. Une expérience immersive, souvent agrémentée d’anecdotes, comme ce jour où un couple breton a pris les plants de houblon pour « des tomates ou des haricots géants », sourit-il.

    1. Préserver et transmettre un savoir-faire local

Malgré la passion, les défis sont nombreux : surveillance des maladies (mildiou, oïdium), lutte contre les prédateurs (pucerons, araignées rouges) et investissements lourds. « Aujourd’hui, un hectare de houblon coûte plus de 20 000 euros à installer, sans compter les machines. C’est un vrai frein pour les jeunes qui voudraient se lancer. »

 

Autre moment fort de septembre, la fête du houblon qui a lieu les 6 et 7 septembre et qui est organisé par la brasserie la Houblonnière : le dimanche après-midi aura lieu des portes ouvertes et un marché du terroir. Une occasion unique pour le grand public de découvrir l’intérieur de la ferme, le matériel de récolte et de participer à des temps festifs.

    1. Un avenir entre tradition et renouveau

Malgré les aléas, Hubert reste optimiste. « Avant le Covid, on accueillait jusqu’à 2 000 visiteurs par an sur le sentier du houblon. On espère retrouver ce niveau, notamment grâce à des partenariats comme celui avec Le Beau Jardin.»

 

Pour lui, le houblon est bien plus qu’une culture agricole : c’est un vecteur d’identité, de mémoire, mais aussi de convivialité. Une passion ancrée dans la terre, transmise de génération en génération, que l’Office de Tourisme est fier de mettre en lumière ce mois-ci.

#visitlebeaujardin

@visitlebeaujardin

Ici, nous vous ouvrons les portes de notre Beau Jardin.
Suivez nous sur @visitlebeaujardin
Logo